Interview de Christina Bauer

(volleyball)

Christina Bauer sera l’un des principaux atouts de l’Ă©quipe de France ce week-end pour le Tournoi de Qualification au Championnat du monde. Quatre mois après leurs quarts de finale au Championnat d’Europe, elle et ses coĂ©quipières ont l’occasion d’obtenir une qualification historique. Entretien.

Christina, l’équipe de France va disputer à partir de vendredi le Tournoi de Qualification au Championnat du monde 2014. Quelles sont les chances de qualification sachant que la France pas participé depuis 40 ans au Championnat du monde ?

C’est vrai que ça fait très longtemps que l’on n’a pas eu l’opportunité de disputer un Championnat du monde. On a un groupe qui est relevé. On va affronter trois bonnes équipes : les Pays-Bas, la Croatie et la Hongrie. On est dans une ère de renouveau : on a changé de staff et certaines anciennes sont revenues. Pour l’instant, on travaille bien dans l’optique de faire trois bons matchs pour pouvoir se qualifier au Championnat du monde.

L’équipe de France a effectué une bonne performance au Championnat d’Europe en septembre mais a changé d’entraîneur depuis. Cette performance à l’Euro est-elle une base de travail pour ce Tournoi de Qualification ou bien toute la préparation a été recommencée de zéro ?

On a fait un bon résultat sur ce Championnat d’Europe mais je ne pense pas qu’on puisse parler de performance. Le temps de préparation pour ce Tournoi de Qualification est très court. On est arrivées entre le 16 et le 19 décembre. De plus, on a changé d’entraineur et il y a donc une nouvelle façon de travailler. C’est très court mais on a un bon groupe. On se connaît très bien. Il y a vraiment une bonne atmosphère et c’est agréable de travailler dans ces conditions.

En septembre dernier, l’équipe de France a atteint les quarts de finale du Championnat d’Europe. Quels souvenirs gardes-tu de cette compétition ?

J’en garde un bon souvenir. C’était à Zurich, pas loin de chez moi (Mulhouse), donc ma famille a pu venir. J’ai joué contre l’Italie, où j’avais évolué pendant trois ans, donc c’était aussi vraiment sympa. Par contre, on perd 3-2 en quarts de finale et j’étais déçue parce qu’on avait peut-être la chance d’aller en demi-finales, ce qui aurait été une performance. L’Euro est maintenant derrière nous et on va disputer le Tournoi de Qualification pour le Championnat du monde !

Quel est à l’heure actuelle ton meilleur souvenir avec l’équipe de France ? Et le pire ?

Je ne pense pas qu’il y ait un meilleur ou un pire souvenir, mais plutĂ´t des souvenirs qui marquent. Je me rappelle de mon tout premier Championnat d’Europe, en Belgique en 2007. J’avais 19 ans et c’était un Ă©vĂ©nement super Ă  vivre parce que je ne connaissais personne des filles rencontrĂ©es Ă  l’époque. On a quand mĂŞme vĂ©cu ensuite beaucoup des choses entre nous : des Universiades, des Championnats d’Europe… J’aimerais vivre des Jeux Olympiques. C’est ce Ă  quoi tout sportif prĂ©tend et ce serait vraiment un souvenir inoubliable.

Tu as évolué trois saisons au sein du club italien de Busto Arsizio, remportant en 2012 la Coupe de la CEV, le Championnat d’Italie et la Coupe et la Supercoupe d’Italie. Quel a été selon toi le secret d’une telle réussite sur cette année 2012 ?

Le secret d’une telle réussite est qu’on avait un groupe exceptionnel. Il y avait une très bonne cohésion entre nous et on travaillait dur à l’entrainement. On n’était pas les favorites en début de saison mais on a su monter en puissance et surtout en confiance. Le fait de gagner nous donnait une grande confiance en nous. C’est la meilleure saison de ma carrière. Ce sont des émotions qu’on a du mal à retranscrire en dehors du sport.

Tu évolues depuis le début de la saison dans le club turc de Fenerbahçe. L’adaptation a-t-elle été difficile ? Comment se sont passés ces premiers mois ?

Je suis arrivée à Istanbul le 17 septembre. Ça s’est pour l’instant très bien passé. On est cinq étrangères dans l’équipe et les autres coéquipières sont turques. On s’entend bien. Mon coach est Italien et je le connaissais auparavant. C’est un Championnat différent. Il y a des règles qui sont malheureusement difficiles à accepter, notamment le fait que seulement trois étrangères ont le droit d’être alignées sur une feuille de match. Du coup, je n’ai joué pour l’instant que cinq matchs sur onze en Championnat. J’en ai passé six dans les gradins et c’est l’aspect un peu négatif. Mais autrement, la vie à Istanbul me plaît beaucoup. Le club de Fenerbahçe est très bien organisé et il y a une grosse tradition à respecter.

Pour finir, quels sont tes objectifs pour cette année 2014, que ce soit avec l’équipe de France ou en club ?

A très court terme, l’objectif est de se qualifier pour les Championnats du monde. Après, en club, c’est de gagner une nouvelle Coupe CEV (une Coupe d’Europe) et de pouvoir décrocher une Ligue des Champions pour l’année 2015.

Merci beaucoup Christina et bonne chance pour le Tournoi de Qualification !

Crédits photos : CEV (photos 1 et 3), Pillaud (photo 2)

La carrière de Christina Bauer en quelques lignes :

Evoluant au poste de centrale, Christina Bauer débute sa carrière en 2004 à l’ASPTT Mulhouse. De 2007 à 2010, elle est à chaque fois finaliste du Championnat de France. Elle dispute sa première grande compétition avec l’équipe de France lors du championnat d’Europe 2007 (8e place).

En 2010, elle rejoint le club italien de Busto Arsizio. Elle y remporte en 2012 la Coupe CEV, le Championnat d’Italie, la Coupe et la Supercoupe d’Italie.

En 2013, elle signe avec le club turc de Fenerbahçe. En septembre, elle dispute le Championnat d’Europe avec l’équipe de France et atteint les ¼ de finales. Aujourd’hui âgée de 26 ans, Christina Bauer va disputer début janvier avec l’équipe de France le Tournoi de Qualification au Championnat du monde.

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