Interview de Nelson Monfort

(journaliste sportif)

A la toute fin des Jeux Olympiques de Pyeongchang, nous avons eu l’honneur de rencontrer Nelson Monfort. L’intervieweur le plus connu de France s’est gentiment prĂŞtĂ© aux jeux des questions-rĂ©ponses, cette fois-ci Ă  la place de l’interviewĂ© !

Nelson, vous venez de commenter les épreuves de patinage artistique des Jeux Olympiques pour France Télévisions. Quel est le moment qui vous a le plus marqué lors de ces Jeux Olympiques de Pyeongchang ?

Je pense que c’est Yuruzu Hanyu sur le programme libre masculin. C’était vraiment un moment formidable !

Vous formez un duo très proche et complémentaire aux commentaires du patinage artistique avec Philippe Candeloro depuis plusieurs années. Avez-vous senti dès le début que votre collaboration marcherait aussi bien entre vous deux ?

Oui. Je pense que ce sont deux personnalités assez différentes et c’est ce qui marche auprès des téléspectateurs. C’est ce côté « amicalement vôtre », de deux personnalités différentes unies par l’amour du patinage et évidemment la connaissance du patinage en ce qui concerne Philippe.

Vous êtes le journaliste sportif le plus connu de France et l’un des plus aimés. Est-ce une fierté particulière pour vous ?

Comme je travaille sur une chaîne du service public, l’assentiment du public est évidemment quelque chose de très important. Etre le journaliste sportif le plus aimé de France, sondage après sondage, cela me fait très plaisir. Je sens une forme de responsabilité. Comme celle qui consiste à te répondre et à prendre rendez-vous !

Racontez-nous un peu comment vous en êtes venu à faire des interviews de sportifs. Etait-ce prévu dès le début ?

Rien n’a été prévu dans mon itinéraire. Tout est venu spontanément, et c’est très bien ainsi. Je pense qu’au départ, la langue anglaise m’a beaucoup aidé. Et ensuite, j’ai voulu passer à autre chose.

Vous êtes à la fois commentateur et intervieweur. A quelle place prenez-vous le plus de plaisir ?

A toutes ! Quand je commente le patinage avec Philippe en hiver, je m’éclate complètement. Quand je suis au bord des pistes d’athlétisme ou des cours de tennis en été, je prends également un plaisir fou. Mais ce qui est important, ce n’est pas tellement mon plaisir, c’est surtout celui des téléspectateurs. Si je suis heureux de le faire, je pense que les téléspectateurs sont heureux de le suivre.

Vous avez couvert de nombreux Jeux Olympiques d’hiver et d’été en tant que journaliste sportif. Quelle est l’édition qui vous a le plus marqué ?

Je pense que pour les Jeux Olympiques d’été, c’est Londres en 2012 parce qu’il y a vraiment eu une ferveur du public absolument extraordinaire. Quant aux Jeux d’hiver, je dirais peut-être mes premiers, qui étaient Lillehammer en 1994. C’était en Norvège, dans un environnement de chalets, de bois, de neige, sans immeubles, sans transfert trop compliqué… Suivez mon regard ! (rires)

Pour finir, quel est votre meilleur souvenir ou celui dont vous êtes le plus fier en tant que journaliste sportif ?

Il y en a évidemment plusieurs. Je ne sais pas si ça me rend fier, mais en tout cas ce qui me rend le plus heureux, c’est quand arrive à s’établir un contact tel que j’ai eu avec Pierre-Ambroise Bosse l’été dernier à Londres, aux Championnats du monde d’athlétisme (alors qu’il vient de devenir champion du monde du 800 m, Pierre-Ambroise Bosse commence par imiter Nelson Monfort puis continue l’interview en racontant une histoire hilarante de sèche-cheveux, ndlr). Ça prouve une vraie camaraderie, une vraie complicité. Si je réussis à établir ça, je ne sais pas si ça me rend fier, mais en tout cas ça me rend heureux !

Merci beaucoup Nelson pour votre gentillesse et votre disponibilité !

La carrière de Nelson Monfort en quelques lignes :

Nelson Monfort débute sa carrière de journaliste en écrivant notamment dans Le Figaro et Tennis Magazine, puis en animant une émission de golf sur Europe 1. En 1987, il rejoint France Télévisions et présente Sports-Loisirs.

Il couvre ses premiers Jeux Olympiques en 1992 à Barcelone et en 1994 à Lillehammer. C’est à Barcelone qu’il effectue sa première interview marquante, avec Carl Lewis. Il commente le patinage artistique depuis 1992 (d’abord en duo avec Annick Dumont puis en trio depuis 2005 avec Philippe Candeloro). Il commente aussi les cérémonies d’ouverture des Jeux Olympiques de Turin en 2006 et de Pékin en 2008. Il continue à interviewer les sportifs, en particulier en tennis et en athlétisme.

En parallèle de sa carrière de journaliste sportif, Nelson Monfort a aussi notamment écrit plusieurs livres, a animé des jeux à la télévision dont Intervilles et a joué dans une pièce de théâtre.

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