Interview d’AurĂ©lie Revillet

(ski alpin)

En fĂ©vrier dernier, AurĂ©lie Revillet participait aux Jeux Olympiques de Vancouver, terminant dix-septième de la descente et vingt-deuxième du Super-G. Il s’agissait de sa deuxième grande compĂ©tition, après les Championnats du monde de Val d’Isère en 2009. Pour cette nouvelle saison, elle espère continuer sa progression dans la hiĂ©rarchie mondiale.

Aurélie, tu as participé aux Jeux Olympiques de Vancouver en février dernier, terminant dix-septième de la descente et vingt-deuxième du Super-G. Es-tu satisfaite de tes performances lors de ces JO ?

« Je ne suis pas spĂ©cialement satisfaite de cette performance. Je n’ai pas skiĂ© Ă  mon niveau. La piste Ă©tait diffĂ©rente des pistes du circuit de Coupe du Monde, et les conditions qui ont perturbĂ© les entraĂ®nements ne m’ont pas aidĂ©e Ă  me mettre en confiance. »

Il s’agissait de tes premiers Jeux Olympiques. Peux-tu nous décrire comment tu as vécu ces deux courses de l’intérieur ?

« Ces courses Ă©taient particulières, dans le sens oĂą elles ne se sont pas du tout dĂ©roulĂ©es comme nous avions pu l’imaginer ! En effet, l’entraĂ®nement a Ă©tĂ© perturbĂ©. Je n’avais encore jamais skiĂ© une piste en deux fois, sur deux jours. Mais j’ai gardĂ© mes routines habituelles, car si l’enjeu de la course n’est peut-ĂŞtre pas le mĂŞme, il y avait toujours un dĂ©part et une arrivĂ©e ! Le but Ă©tait donc de se balancer Ă  fond. La pression Ă©tait prĂ©sente, mais après avoir vĂ©cu les Championnats du monde Ă  Val d’Isère, oĂą tout le monde nous encourageait, nous avions une bonne expĂ©rience ! Enfin, je ne me sentais pas forcĂ©ment plus Ă  l’aise sur le Super-G, car j’ai eu plus de mal dans cette discipline tout au long de l’annĂ©e. Finalement, la difficultĂ© pour moi Ă©tait donc la mĂŞme (le Super-G avait lieu après la descente lors de ces JO, ndlr). »

Mis Ă  part tes courses, quels souvenirs garderas-tu de ces Jeux Olympiques de Vancouver ?

« CĂ´tĂ© sportif, il y a quand mĂŞme eu quelques très beaux rĂ©sultats français, c’Ă©tait sympa ! Le village olympique Ă©tait un moment agrĂ©able car nous cĂ´toyions d’autres sportifs et d’autres nations, au restaurant ou en salle de sport ! Et puis, ma famille avait fait le dĂ©placement pour venir me soutenir : c’Ă©tait chouette d’avoir un soutien en plus ! »

Tu as terminé la saison passée à la douzième place au classement général de la descente. Est-ce la plus grande fierté de ta carrière à ce jour ?

« Je suis contente de ce classement. Il Ă©volue d’annĂ©es en annĂ©es, et je ne compte pas m’arrĂŞter lĂ . Donc disons que ma fiertĂ© augmentera avec le classement ! »

En 2009, tu as participĂ© aux Championnats du monde disputĂ©s en France, Ă  Val d’Isère. As-tu considĂ©rĂ© cette compĂ©tition comme une rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale pour les JO ou comme un objectif en soi ?

« C’Ă©tait un objectif bien distinct des JO, que nous avons prĂ©parĂ© diffĂ©remment des Jeux. Avoir un tel public sur une compĂ©tition, qui nous est presque complètement acquis, c’Ă©tait incroyable ! Et nous avions eu de bonnes conditions, malgrĂ© tout. »

Tu es spécialiste de la descente et du Super-G. Le Super-combiné ou le slalom géant sont-ils également des épreuves dans lesquelles tu t’entraînes et que tu voudrais développer dans un futur proche ?

« Je m’entraĂ®ne très rĂ©gulièrement dans ces deux disciplines, car elles ont toutes les deux des choses Ă  nous apporter pour la vitesse. Les rythmes ne sont pas les mĂŞmes, la rapiditĂ© de pieds non plus, et c’est important de continuer Ă  travailler en plus de la descente ou du Super-G. J’espère pouvoir amĂ©liorer mon classement en gĂ©ant, bien que je ne fasse que peu de courses dans cette discipline pendant la saison. CĂ´tĂ© slalom, c’est plus pour continuer Ă  ĂŞtre compĂ©titive en Super-combinĂ© ! »

Le fait que le ski alpin français n’ait pas remporté de médaille aux JO de Vancouver change-t-il ta préparation pour cette nouvelle saison et pour les prochains Championnats du monde de Garmisch-Partenkirchen ?

« C’est surtout au niveau du staff que cette vision a changĂ© des choses. Moi, concrètement, je n’ai pas changĂ© ma prĂ©paration, si ce n’est que je travaille dĂ©sormais avec un prĂ©parateur mental. Maintenant, les Championnats du monde, l’annĂ©e suivant les Jeux, cela nous donne une belle occasion de revanche et de montrer que les Français sont lĂ  ! »

Pour finir, quels sont tes objectifs pour cette nouvelle saison ?

« Cette saison voit de nouveaux Championnats du monde, qui seront une belle revanche aux JO. Puis, le reste de la saison Coupe du monde est très important aussi, de mĂŞme que mon classement mondial ! Ma meilleure place Ă©tant une cinquième place, j’espère progresser. »

Merci beaucoup Aurélie pour ta gentillesse et bonne chance pour cette nouvelle saison !

Crédit photos : Clive Rose et Agence Zoom (Getty Images North America et Europe)

La carrière d’AurĂ©lie Revillet en quelques lignes :

Spécialiste des épreuves de vitesse, Aurélie Revillet intègre le groupe Coupe du monde de l’équipe de France en 2006. Elle marque ses premiers points en Coupe du monde en mars 2007 (29e du Super-combiné à Tarvisio).

En 2009, elle termine 12e de la descente et 24e du Super-G des Championnats du monde, disputés en France à Val d’Isère. Elle prend aussi à la 5e place de la descente de Tarvisio, ce qui représente son meilleur résultat en Coupe du monde à ce jour.

En février dernier, elle participe aux Jeux Olympiques de Vancouver. Elle se classe 17e de la descente et 22e du Super-G. Elle finit la saison 2010 à la 12e place du classement général de la Coupe du monde de descente. Aujourd’hui âgée de 24 ans, Aurélie Revillet a également remporté trois titres de championne de France de descente (en 2006, 2009 et 2010).

Pour en savoir plus sur Aurélie, visitez son site officiel : aurelie-revillet.fr

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